La guerre des Etats-Unis contre l'Europe

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Je  recommande ce livre, vendu par TheBookEdition.com, 25 euros plus port. Et aussi par Rakuten et Amazon. Mon libraire a refusé de le commander (trop compliqué !)

Il analyse et documente la prédation économique pratiquée par les EU (États-Unis) sur le monde entier (mais cela va changer grâce aux BRICS), sur l’UE (Union Européenne), vassale soumise, et particulièrement sur l’Allemagne, avec la complicité de la GB (Grande Bretagne) dont l’entrée dans l’UE avait été intelligemment refusée par De Gaulle. Le sabotage de Nord-Stream est un élément parmi d’autres, notamment les manipulations financières et juridiques contre les entreprises, et leur espionnage.

L’auteur éclaire la situation en revenant à la Ligue de Délos (hêgemôn maritime d’Athènes) et à l’Empire Romain (empire territorial). La distinction entre le droit maritime et commercial anglo-américain et le droit continental hérité du Droit Romain a été faite par Valérie Bugault qui n’est pas citée.

Il analyse la lutte de classes « transversale » qui oppose les forces productives réelles à la caste de la finance apatride, des haut-fonctionnaires et politiciens, des dirigeants de multinationales et d’ONG qui prétendent « guider l’Humanité » au mépris de toute démocratie.

Cette partie s’attache aux aspects économiques, sans insister sur deux auxiliaires de la prédation économique : d’une part les pollutions idéologiques que sont le wokisme, la promotion des transexuels, les études « sociologiques » sur le genre et les falsifications de l’Histoire qui envahissent les spectacles, les médias et même les entreprises, et d’autre part l’invasion migratoire. Le nom de G. Soros qui soutient la destruction des identités nationales n’est pas mentionné.

Une seconde partie analyse les notions d’État et de souveraineté, en remontant à la Mésopotamie. Concernant l’Europe, cette analyse politique et juridique montre le rôle important des théologiens catholiques (longuement étudié par Pierre Legendre, décédé en 2023). La notion d’État dégénère à partir de 1919 (Traité de Versailles) et l’on voit réapparaître la notion nuisible de « guerre juste ». Il s’ensuit une décadence continue qui vide de son sens la notion d’État de Droit, au prétexte d’un état d’urgence et donc d’exception permanent, notamment après le 11 septembre 2001 et jusqu’à la pseudo-guerre contre le COVID. Mais la destruction des libertés n’est pas terminée : l’écologisme prend la suite. Il s’agit d’une guerre civile (de moins en moins) silencieuse, de l’oligarchie contre les peuples. En 2015, Claire Séverac dénonçait dans son livre « La guerre secrète contre les peuples » les manipulations du climat et autres empoisonnements.

Un avant-dernier chapitre s’intitule : « Chantier théologico-politique : pour une réconciliation de la religion et de l’État ». De quelle religion s’agit-il ?

Nous sommes actuellement victimes de deux religions (au moins) : la religion de la santé et celle de la « défense du climat ». Comme bien d’autres religions, ces deux-là s’appuient sur la culpabilité (cf. le mythe absurde du « péché originel »), les peurs, les vexations (dites « pénitences »), les extorsions de biens (cf. la notion archaïque de « sacrifice », expiatoire ou destiné à se concilier les « dieux »). Leurs grands-prêtres sont des scientifiques, diplômés mais payés pour entretenir les peurs, avec l’aide des médias subventionnés et des politiques, tout cela dans le but d’instaurer une « gouvernance » (lire « tyrannie ») mondiale. Elles n’autorisent aucune contestation, au prétexte que « La Science » aurait parlé. Ces religions inspirent nombre de lois.

Revenons au livre. On y lit page 349 que l’athéisme serait responsable de la décadence de la civilisation occidentale. Je ne vois pas pourquoi un athée ne pourrait pas respecter la « décence commune » (G. Orwell), l’intérêt général de sa nation, la science véritable, sans se laisser corrompre par les financiers. Je ne vois pas en quoi les religions empêchent les guerres. Par ailleurs, l’auteur reprend l’affirmation de Max Weber que le protestantisme a contribué au développement du capitalisme. Je sais que la « spiritualité » est à la mode, mais la méditation n’aidera pas à nous délivrer de l’oligarchie politique et financière.

On y lit page 356 les perspectives du « chantier » en question :

(1) Distinguer la souveraineté politique de la souveraineté surnaturelle (divine) ;

(2) Redonner à l’État les pouvoirs régaliens de souveraineté monétaire, judiciaire, militaire, diplomatique ; donc sortie de l’UE et de l’OTAN ;

(3) Renouer avec la tradition théologique qui fonde les concepts de droit ;

(4) Restaurer la Loi divine/naturelle comme source de droit.

D’accord avec le point (1) qui récuse notamment les États théocratiques musulmans. Et bien sûr avec le point (2). Les points (3) et (4) contredisent le point (1).

Aucune mention n’est faite de la souveraineté du peuple et des perspectives de RICs et de référendums révocatoires des politiciens corrompus. L’élection des juges et procureurs comme aux États-Unis pourrait être envisagée.

Parmi les perspectives économiques et géopolitiques, l’auteur envisage (page 370) un axe Paris/Berlin/Moscou. Très bien ! Mais il faudrait pour cela que la France et l’Allemagne (enfin conscientes de leurs intérêts) quittent l’UE, ce qui la ferait éclater en unions géographiques : Méditerranée, Europe de l’Est, Pays nordiques, ou disparaître totalement. Une défaite de l’OTAN face à la Russie pourrait y contribuer.

Malgré les réserves mentionnées concernant la laïcité, je persiste à recommander cet ouvrage riche et documenté. Un index des noms cités aurait été utile.

Note : Je suis adhérent des Patriotes mais ce commentaire n’engage que moi. Bruno Courcelle